L'article L.5341-1 du Code des transports défini le pilotage maritime en France:
« Le pilotage consiste dans l'assistance donnée aux capitaines, par un personnel commissionné par l'État, pour la conduite des navires à l'entrée et à la sortie des ports, dans les ports, rades et dans les eaux maritimes des estuaires, cours d'eau et canaux mentionnées à l'article L.5000-1 »
Le pilotage est un engagement entre terre et mer, à la pointe de la modernité. La profession est née avec les premiers échanges commerciaux.
En France, l’État a depuis plus de deux siècles reconnu le rôle capital des pilotes maritimes: leur activité, rémunérée par les armateurs, est désignée comme un service public. Les pilotes sont tous des professionnels indépendants regroupés au sein de stations de pilotage.
Concrètement, le pilote maritime est un officier de marine marchande qui assiste et guide, dans les eaux resserrées des ports de France, des navires de toutes tailles arrivés parfois du bout du monde. La mission du pilote débute lorsqu’il monte à bord du navire parvenu à proximité de la zone portuaire à laquelle est rattachée la station de pilotage ; elle s’achève lorsque le navire est à quai ou au mouillage et, dans le cas d’un départ d’escale, lorsqu’il navigue dans des eaux plus sûres. L'opération est réussie si les trois objectifs suivants de la mission de pilotage ont été atteints :
La sécurité des navires, des équipements et des installations;
La protection du littoral et des citoyens environnants;
L’efficacité économique des mouvements portuaires, c'est-à-dire l'optimisation de l'outil portuaire qui évite une perte de temps et d'argent pour l'opérateur du navire et les opérateurs portuaires.
Cette mission exige à la fois une grande maîtrise de la manœuvre des navires, une longue expérience de la navigation et une excellente connaissance des lieux qui diffère totalement d’un port à un autre, ce qui explique qu’un pilote soit attaché à une station et une seule. C’est un travail où l’humain à toute sa part: la confiance de l’équipage, la coordination avec les remorqueurs et les personnels au sol chargés des amarres (lamaneurs) sont essentielles.
Plus largement, l’activité du pilote dépasse le strict cadre du navire et s’étend à la vie du bassin auquel il participe.?En contribuant à la sécurité des mouvements de navire, il participe à la protection de l’écosystème fragile qu’est l’environnement marin. Au cœur de la vie économique de la zone portuaire, il est un partenaire impliqué et attentif de tous les acteurs institutionnels et privés engagés dans son développement.